Flores - El Plantel / 65km / 280m D+ / Total 3631km
Ce matin, nous nous sommes réveillés avec les sons de la rue qui parvient jusqu’à notre chambre portant située au troisième étage. Il faut dire que les fenêtres se résument à des moustiquaires, alors pour l’isolation sonore on connait plus efficace ! De toute façon, il est bien l’heure de se lever si l’on veut rouler à la fraîche. Juste le temps d’échanger avec un journaliste qui suit notre parcours depuis plusieurs mois et nous voilà sur nos montures. Nous avons à peine commencé à pédaler que nous sommes interpellés par un français en semi vacances au Guatemala. Il est impressionné par notre parcours et trouve que c’est vraiment une expérience enrichissante pour les enfants! Ça fait toujours plaisir pour débuter la journée. Quelques kilomètres plus loin alors que nous sommes arrêtés parce que Clélia a déraille, nous sommes abordés par un couple de cyclistes dont la femme parle français. Elle nous dit qu’elle est sur warmshower et qu’elle aurait adoré nous héberger. On se rend compte que l’on avait vu son profil mais nous avions déjà dépassé sa ville. En tout cas, ils nous félicitent et nous encouragent pour la suite de notre parcours. Quant à eux ils ont déjà fini leur « petit » tour de 55 kilomètres débuté à cinq heures du matin! Pour le coup c’est nous qui sommes admiratifs : on n’est bien incapable de faire pareil! Ces deux rencontres coup sur coup nous réchauffent le cœur et nous donnent le sourire pour le reste de la journée…
La route du jour se révèle bien agréable, du plat, du bitume et pas trop de circulation. En nous éloignant de Florès nous retrouvons la campagne Guatémaltèque que nous aimons tant : de beaux paysages verdoyants, des haciendas, quelques cowboys et des femmes en habit traditionnel… Notre halte de midi se fait dans un grand parc un peu à l’écart de la route et avec une aire de jeux pour les enfants! Nouvelle dégustation de fajitas made by Clélia qui s’est spécialisée dans la confection de nos repas du midi : au choix guacamole, sorte de mortadelle, fromage en tranche, tomates et…chips. Et pour le dessert ce sera une bonne mangue juteuse achetée à l’entrée du village. Par contre pour la sieste de Célian,ce ne sera pas pour cette fois : les fourmis ont envahi le tarp et l’empêchent de dormir! Certainement le signe qu’il ne faut pas trop trainer aujourd’hui…C’est vrai que le ciel a l’air de s’assombrir. Il ne faut pas longtemps pour que de grosses gouttes se mettent à tomber et le tonnerre à gronder. Après avoir attendu au maximum en pensant que cela allait vite passer nous nous resignons à sortir les affaires de pluie… Et nous avons bien fait car ça y est cette fois ci c’est la fête à la grenouille !! Ce n’est pas le déluge mais ça mouille bien. Cela ne nous empêche pas d’ admirer en bord de route : un chameau, des autruches, deux hippopotames et de splendides aras! Non, non, nous n’avons pas changé de pays ni de continent… Nous sommes juste passés à côté d’une ferme avec tous ces animaux ! Ça ne ressemble pas à un zoo et le portail est fermé donc nous ne saurons jamais ce que ces animaux sont là !?!? Ça nous a tout de même fait une belle surprise !
Il pleut de plus en plus et nous sommes très content d’arriver au village de El Plantel, notre étape du jour, où nous nous trouvons un abri au sec dans une station service/supermarché. Il va falloir trouver un lieu pour dormir au sec ce soir. Nous demandons à la station service et la caissière nous confirme qu’il n’y a pas d’hôtel mais nous propose de planter la tente devant l’avancée de la station. C’est très gentil et c’est au sec mais…c’est un peu étroit (sans compter les quelques hommes attablés avec une belle collection de bières devant eux…). Nous décidons d’aller voir dans le village si nous trouvons autre chose. Nous nous arrêtons devant une église évangélique avec une petite maison à côté. Nous tentons notre chance et c’est avec un naturel étonnant que Juan Carlos nous propose de dormir dans une grande salle qui sert à faire le catéchisme. La salle est grande, propre et au sec!!! Tout le monde saute de joie à l’idée de ce super bivouac. Pendant que nous installons la tente a l’intérieur (pour nous protéger des moustiques surtout!), les enfants de Juan Carlos viennent nous apporter des pancakes (ce sera un super dessert pour ce soir!) et sa femme nous une petite table. Pour les remercier de leur accueil et de leur gentillesse, les enfants vont leur offrir les petits bracelets faits par Clélia et quelques bonbons que nous avons en stock. Nous n’en revenons pas de notre chance. Pour terminer la journée, Célian s’attèle à la réparation…du matelas d’Aurélie qui a une fuite. Elle n’a pas vraiment envie de passer une nouvelle nuit sur le béton ! Avec un peu (beaucoup) de patience, la fuite est trouvée et colmatée, en espérant que ça tienne! En attendant la pluie continue à tomber et nous sommes très heureux d’être bien à l’abri ce soir pour ce qui sera un de nos derniers bivouacs au Guatemala. Eh oui, la frontière mexicaine se rapproche !
Hello les cyclos
Heureusement que les humains et leur hospitalité sont là pour aider les cyclos en leur facilitant la vie : il est vrai que votre famille a de quoi susciter l’admiration et l’entr’aide . Pouvoir monter la tente à l’abri est un plus inestimable. Dommage qu’il n’y ait pas de piscine pour trouver le trou dans le matelas !! . Ici temps de mars avec pluie, vent, fraîcheur tout ce qu’il faut pour empêcher un vieux cyclo de partir ou le pousser à rentrer. Bonne route à vous. Cordialement