Des émotions à l’image du dénivelé du jour : des hauts, des bas et…des surprises !

Dsc09499.jpg
Patzicia - Panajachel / 50km / 760m D+ / Total 3099km

Ce matin réveil matinal vers 6 heures au son du doux ronronnement du camion garé sur le parking d’à côté… Ça ne fait pas rêver dit comme ça mais en fait nous avons passé une de nos meilleures nuits sous la tente depuis bien longtemps ! Nous n’avons été gêné ni par la chaleur ni par les moustiques. Nous étions tellement bien emmitouflé dans nos duvets que c’est même un peu dur d’en sortir. Surtout que dehors, le ciel est tout gris et tout est bien humide. Nous savourons d’autant plus les oeufs au bacon que Célian prépare pour le petit déjeuner. Et il faut bien ça pour l’étape qui nous attend aujourd’hui : 45 km pour rejoindre le village de Panajachel sur les rives du lac Atitlan et… 750 mètres de dénivelé !! Autant dire qu’avec un tel profil, ce n’est pas vraiment sûr que nous y soyons ce soir… Mais comme nous sommes autonomes nous nous arrêterons avant si c’est trop difficile. Les enfants eux sont motivés car ils ont déjà repéré quelques hôtels sympas où nous pourrions passer quelques jours. Pendant que nous replions le camp, Clélia en profite pour appeler une copine en France et Côme joue un peu à la balançoire.

Il est 8 heures lorsque nous prenons la route et ça commence très bien : en traversant le village nous découvrons des femmes en train de laver du linge dans un lavoir. On ne peut pas faire plus authentique… Quant à la route, nous sommes sur une sorte de plateau entouré de champs de légumes : choux, betteraves, laitues, carottes…il y a de tout, et ça permet aux enfants d’avoir un petit cours de SVT. S’en suit une grande descente et même si nous savons qu’il va falloir remonter ce que nous avons descendu, quel plaisir de sentir le vélo avancer tout seul et les kilomètres défiler. Le paysage est en plus de toute beauté : nous sommes entourés de forêts avec de grands arbres et quelques falaises escarpées. Et après cette belle descente vient une très longue montée. Nous nous arrêtons souvent et poussons quelques fois le vélo. Nous arrivons tout de même en milieu de matinée au village de Patzun où nous devons demander notre route… Oui parce ce que juste après notre départ le téléphone de Célian (qui fait GPS) s’est éteint. En principe, ça ne pose pas de problème, la batterie se recharge sur le vélo en roulant. Sauf que la ça ne fonctionne pas, et les deux batteries de secours sont vides ou HS… Ce n’est pas très grave nous connaissons le début de la route et nous interrogerons ensuite notre route pour aller au lac Atitlan, qui est un peu connu ! Nous voilà donc à Patzun où nous en prenons plein les yeux : les femmes de tous âges sont toutes en tenues traditionnelles, les gens se pressent autour du marché parmi des étals de fruits et légumes colorés. Nous sommes tout ému de voir des jeunes femmes maquillées a l’occidentale et smartphone à la main, portant fièrement les mêmes jupes et ceintures que leurs aînées, mêlant ainsi modernité et tradition. Cela nous rappelle pourquoi nous avons voulu faire ce voyage, avec les enfants, à vélo… Jamais nous n’aurions découvert un tel endroit pendant des vacances ou si nous avions pris un bus pour nous rendre d’un lieu touristique à un autre… Et pour couronner le tout les gens sont d’une telle gentillesse : l’agent qui fait la circulation coupe la route pour que l’on puisse traverser, nous renseigne sur la route à prendre, la caissière du supermarché est en admiration devant Côme et pour finir un vendeur vient nous offrir des mangues… Aurélie a les larmes aux yeux et Côme décrète que c’est un de ses meilleurs moments du voyage. Nous sommes bien d’accord avec lui et le Guatemala est en train de nous conquérir !

Notre agent sympathique

Maintenant que nous connaissons la route, nous reprenons nos montures pour de nouveaux des descentes avec à un moment donné un…passage de rivière ! Effectivement arrivés au fond de la vallée un panneau nous prévient : pont détruit, il faut passer par la rivière. La couleur de l’eau ne donne aucune envie d’y tremper les pieds alors on se lance les uns après les autres en pédalant sans s’arrêter jusqu’à l’autre rive! C’est bon ça passe  sans problème ! En revanche de l’autre côté ça remonte. C’est parti pour une très longue ascension avec de beaux virages en épingles à cheveux qui remontent bien. La pause déjeuner est la bienvenue et nous trouvons un endroit en bord de route où nous installer avec une belle vue sur la vallée. La reprise post repas est bien difficile et la pente de plus en plus raide. Aucune descente à l’horizon pour nous reposer les jambes. Nous nous arrêtons tous les dix mètres pour reprendre notre souffle. Cela nous permet d’admirer le paysage! Nous avons au moins la chance que la route ne soit pas très passante et qu’il ne fasse pas trop chaud. Nous avançons au rythme effréné de… 4 kilomètres heures!! Après une heure trente de montée, nous ne tenons plus et décidons de jeter un coup d’oeil au téléphone de Célian, un peu rechargé lors de la pause picnic grace à l’ordi, pour savoir combien de temps cette fichue montée va durer. Bonne nouvelle, il ne nous reste finalement qu’un ou deux virages avec une pente à 10 % et après ça monte beaucoup moins. Cela nous redonne le courage suffisant à nos derniers coups de pédale et c’est presque plus rapidement que prévu que nous arrivions en haut de la montée. Et ensuite, c’est du plat et de la descente pendant seize kilomètres jusqu’au village de Panajachel! Tout le monde a le sourire et savoure cette descente… Nous faisons juste une halte ou deux pour voir le lac juste en bas mais un brouillard le recouve. Nous en profiterons demain.

La descente devant nous avec au loin ce qui nous attend…
Ça monte dur…
Version allégée du Pino…
… pour aider Clélia!

Il ne nous reste plus qu’à trouver un hôtel pour ce soir au moins, voire les prochains jours. Le premier hôtel trouvé sur Booking se trouve dans un dédale de ruelles étroites dans lesquelles nous nous faufilons. C’est ludique mais l’hôtel en lui-même est un peu trop dans son jus et surtout, nous aimerions bien avoir une fenêtre dans notre chambre! On tente un deuxième qui est plus près du lac et a une piscine, un joli jardin, une grande cuisine, les chambres sont spacieuses… Bref, nous sommes sur des standards à l’occidentale et l’on se dit que ça doit être hors budget. Le prix annoncé est le double de celui envisagé. Nous sommes prêts à repartir lorsque le réceptionniste nous explique qu’il peut faire la chambre moins chère, presque moitié prix. Nous n’avons pas compris la raison mais on s’en fiche : on a notre hôtel, à coté du lac, avec piscine pour les trois nuits à venir. Il ne nous reste plus qu’à profiter et découvrir le Lac Atitlan et ses petits villages. Nous sommes tout sourire ce soir en dégustant notre plat de spaghettis quasi bolognaises (et avec parmesan un vrai luxe ici!) en repensant à cette journée. Malgré une montée difficile, les petits et les grands sont d’accord pour dire que c’était « une super journée »! On a vécu tellement de beaux moments ensemble et grâce au peuple guatémaltèque, sur et en dehors de nos vélos, que cela restera une journée coup de coeur! Et pour récompenser les enfants de leurs efforts de la journée : soirée popcorn devant Netflix…

A la recherche d’un hôtel dans les ruelles de Panajachel…
On a trouvé !

7 commentaires

  1. C’est toujours avec impatience que je me précipite tous les matins sur mon ordi pour avoir de vos chères nouvelles et la traditionnelle introduction que j’adore: « ce matin nous sommes réveillés… » C’est bien vrai que le vélo fait » vivre au plus près » votre découverte et on est alors heureusement bien loin du tourisme « bidochon » bien calé et immobile au fond d’un autocar climatisé (voyage que je n’ai jamais pratiqué et ne pratiquerai jamais). Bravo pour la petite vidéo du marché très « comme si vous y étiez » et pour la parfaite adéquation photos / commentaires. Un grand bravo aussi à Clélia et Côme pour leur vaillance dans les montées bien raides. C’est pour eux une « école de la vie » dont ils garderont toujours le souvenir. Un Grand MERCI .Bonne route à vous; Bien cordialement

    1. De notre côté nous sommes toujours ravis de vous lire à notre réveil! Même les enfants se régalent à voir vos commentaires… merci à vous de continuer à nous suivre!

  2. Bonjour à toute la famille, je vous suis depuis déjà plusieurs mois avec grand plaisir. Bravo pour votre beau voyage et vos articles toujours authentiques. Nous sommes une famille de 5 partis en amérique du sud et en France l’année dernière avec 2 Pino et un vélo. Votre voyage me rappelle un peu le nôtre. Il me semble en effet en vous lisant que nous partageons beaucoup de valeurs communes et une façon de voyager assez similaire.
    Merci pour votre partage quotidien. Bonne continuation à vous! Que le vaya bien!!
    Fanny http://www.leslamasfutes.com

    1. Merci de nous suivre ! ça fait toujours plaisir de savoir qu’une autre famille se retrouve un peu dans nos récits. Nous allons vite regarder votre blog.

  3. Salut les Amis,

    Encore Merci pour ce partage quotidien si bien conté et agrémenté de superbes photos.
    Nous nous régalons à vous lire.
    Il y a deux ans jours pour jour nous pédalions ensemble sur le canal latéral à la Garonne avant de partager une soirée barbecue autour de Patrice à Tayrac. Vous avez su vous accrocher malgré les vents sanitaires parfois défavorables pour vivre l’une des plus belles aventures familiales. Bravo pour votre ténacité et encore Merci de nous permettre de sortir ainsi d’un confinement qui donne envie de liberté.
    Chaleureusement,

    Naïa, Esteban, Lalie, Valérie et Christophe

    1. Deux ans déjà! Vous avoir rencontré et pédalé à vos côtés n’aura fait que renforcer notre envie de ce voyage en famille. C’était tellement enrichissant d’avoir pu partager avec vous ce que vous aviez vécu et de voir vos enfants tellement épanouis! C’est simple, nous n’avions qu’une envie après cette escapade partir sur les routes. C’est maintenant chose faite et c’est un peu grâce à vous et vos récits alors merci! En espérant pouvoir de nouveau pédaler ensemble.

  4. merci pour toute ces photos et compte rendue sa permet de voire les différences de vie dans le monde bonne continuation

Laisser un commentaire