Deux jours à jouer les touristes à Guatapé

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Marinilla - Guatape / 23km / 410m D+ / Total 1072km

Hier matin nous nous sommes réveillés au son des « hi han hi han » bien retentissant de l’âne de la mini ferme à quelques mètres de la tente. Plutôt efficace comme réveil ! Une fois le campement rangé et la tente repliée, nous partons pour effectuer la vingtaine de kilomètres qui nous séparent du joli village de Guatapé. La route est plutôt roulante et nous avons plus de descente que de montées ce qui nous plait bien ! Sur la route, nous passons d’abord au village d’El Penol, ou plutôt du nouveau village, puisque l’ancien se trouve englouti sous les eaux du lac artificiel de Guatapé. Ce lac a été construit pour alimenter une centrale hydroélectrique dans les années 1970. Nous commençons à apercevoir des bouts de lac des hauteurs où nous nous trouvons. Nous sommes surpris par le caractère préservé des lieux et de l’absence de construction à tout va. Les quelques maisons que nous voyons sont parfaitement intégrés dans le paysage. Avant d’arriver au village, nous nous arrêtons au pied de la pierre de Penol, une espèce de gros rocher qui surplombe le lac et en haut duquel la vue est spectaculaire. Mais pour cela il faut grimper un escalier d’environ 700 marches nous a-t-on dit…ce sera pour demain du coup, surtout que le ciel est plutôt nuageux. Ce sera dommage de monter autant de marches et de ne pas profiter de la vue !

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Première découverte du « caillou »
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El Penol et ses 700 marches

Nous avons eu une autre idée sur la route pour profiter à fond du lac : et si on se louait un petit bateau ? Tout le monde est partant, surtout si l’on peut se baigner ! Avant cela, nous découvrons les premières maisons colorées de Guatapé avec leurs bas-reliefs colorés, les fameux zucalos. Lorsque nous entrons dans le cœur du village, c’est une véritable explosion de couleurs : les sous-bassements des maisons sont ornés de zucalos, les balcons et les barreaux des fenêtres tout en bois sont également peints de toutes les couleurs. Nous en prenons une nouvelle fois plein les yeux ! Et lorsque nous nous arrêtons sur la place principale en train d’admirer l’église, nous sommes abordés par un français à moto. Il s’agit de Didier qui voyage depuis deux ans avec son épouse et ont traversé les USA, le Mexique, le Guatemala, le Nicaragua… exactement les pays que nous voulons voir mais en sens inverse. Nous nous donnons rendez-vous pour diner ensemble le lendemain soir.

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Arrivée à Guatapé
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En attendant, il est temps de profiter de notre bateau ! Il n’est pas très grand et plutôt sommaire mais nous sommes tous très heureux de pouvoir nous balader tranquillement sur le lac et découvrir ses très nombreuses îles. Nous rêvons aussi devant les superbes maisons que nous voyons avec leur vue imprenable sur le lac, avec terrasse en bois, jacuzzi et tout ce qu’il faut. Nous arrêtons ensuite le bateau sur une mini île pour une pause baignade improvisée ! L’eau est bonne et nous barbotons au milieu de nulle part sans personne autour de nous. Nous nous rendons ensuite à l’auberge de jeunesse tenue par un couple de français que l’on nous a conseillée. L’auberge est située au bout d’un petit chemin de pierre à deux kilomètres du village. C’est un endroit atypique et coloré qui tient à la fois de l’auberge espagnole et de la résidence artistique. Jérome, le propriétaire des lieux, nous fait faire le tour des lieux et nous montre sa fierté : un studio d’enregistrement, perdu au milieu de la Colombie ! C’était son rêve et il a construit lui-même ce studio avec l’idée que des artistes viennent passer le temps qu’ils souhaitent pour enregistrer leur album dans un cadre agréable et familial. C’est manifestement réussi.

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Sur notre petite île
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Clélia et sa nouvelle copine à l’auberge « Casa Kayan »
Guatape / 17km / Total 1089km

Ce matin le ciel est dégagé et nous retournons donc à la pierre de Pénol pour cette fois-ci monter jusqu’à son sommet. Une bonne nouvelle nous attend en bas des escaliers : il n’y a « que » 659 marches. Côme en tire la conclusion que cela va être « trop facile »… Et l’avenir va lui donner raison car l’ascension se fait facilement. Nous pouvons ensuite profiter de la vue à 360° sur le lac. Nous admirons ses très nombreuses îles et ses méandres. C’est un paysage splendide qui s’offre à nous. La descente ne nous prendra pas plus de cinq minutes, Côme a chronométré !

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Vue du haut du « caillou »
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Photo grimace !!

Pour finir la journée, nous allons de nouveau au village pour découvrir un peu mieux ses petites ruelles que nous n’avons fait qu’apercevoir la veille. A peine sommes nous arrivés sur la place centrale qu’un jeune garçon nous court après en nous parlant en français : il s’agit de Charles, le fils de Valérie, une française installée avec son mari en Colombie depuis plusieurs années. Nous avions échangé avec elle sur les réseaux sociaux quant nous avions organisé notre venue à Guatapé. C’est une drôle de coïncidence de les retrouver par hasard dans la rue ! Clélia et Côme ne mettent pas longtemps pour jouer avec Charles pendant que nous discutons avec ses parents. Ils s’improvisent même guides touristiques pour nous montrer les plus beaux zucalos du village et la jolie plazeta surplombée de parapluies colorées. Valérie nous explique les zucalos aux formes rectangulaires sont les zucalos d’origine qui ont été récupérés du village ancien, englouti sous le lac, pour être conservé. Par la suite, la municipalité de Guatapé a rendu obligatoire la réalisation de zucalos sur chaque maison dans le but de développer le tourisme. Et voilà comment Guatapé est devenu un lieu touristique depuis quelques années, avec des maisons incroyables situées sur des petites îles privées.

Nous avons passé deux jours bien tranquilles dans ce beau village qui nous a charmé avec son lac, ses maisons colorées et les nombreux français que nous y avons rencontrés. Cela nous a fait du bien de pouvoir échanger facilement. Nous sommes tous arrivés à la conclusion que vu les nouvelles qui nous parviennent de France nous sommes vraiment bien là où nous sommes : il fait beau et chaud, les cafés et les restaurants sont ouverts, le couvre-feu, quant il y a en un, est à 22 heures, et les gens sont tranquilles… Nous espérons tout de même que la situation en France ira vite mieux… sinon venez nous rejoindre !!!

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Les enfants, eux, ont pu jouer avec d’autres enfants et ont pu se baigner, cela suffit à leur bonheur. Nous sommes maintenant prêts pour nous rendre à San Carlos où nous avons prévu de passer une semaine dans une ferme tenue par … une française ! Nous n’allons pas beaucoup progresser en espagnol mais ce n’est pas grave nous avons encore pas mal de temps pour cela !

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Clélia et Côme avec leur nouveau copain Charles

5 commentaires

  1. Si comme disait le regretté Pierre Desproges: « il ne suffit pas d’être heureux encore faut-il que les autres soient malheureux » ;en France nous nous attendons à un 3eme confinement et voyant peu de monde nous ne parlons pas plus français que vous …. Merci pour cette fenêtre de couleurs, de grand air de bonne humeur et de gaîté que vous nous ouvrez presque quotidiennement. Prenez soin de vous et bonne continuation

  2. Je vois que tout se passe bien. La piedra del Peñol me rappelle le rocher que nous avons gravi en famille, celui de Sigiriya au Sri Lanka avant un safari plongée aux Maldives. Continuez à nous faire rêver car chez nous pour le moment, c’est plus dur. Bonne route

  3. Merci de nous faire partager cette belle aventure…ces villages colorés les paysages variés et les belles rencontres ainsi que vis récits illuminent notre quotidien. Ici en France c’est plutôt morose, alors profitez à fond de cette expérience riche et merveilleuse que vous vivez sans oublier d’être prudents. J’attends avec impatience de lire la suite de votre périple, à bientôt !

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