Aéroport Jean Lesage - Québec / 15 km

C’est bien beau de vouloir découvrir les grands espaces canadiens à vélo, mais cela veut d’abord dire : prendre l’avion avec nos vélos ! Toute une aventure en soi…

Même si ce n’est pas notre premiere fois, les choses ne sont jamais les mêmes.

Trouver les cartons et emballer les vélos, on gère. Sauf que cette fois, ce n’est pas trois mais quatre vélos que Célian a dû emballer. Vient ensuite la question du poids et de la taille des cartons auquel nous avons droit et qui varie d’une compagnie à l’autre.

Nous partons avec Air Canada et a priori le poids maximum est de 23 kilos par vélo, mais certaines compagnies autorisent jusqu’à 32 kilos.

Et 23 kilos si on ajoute les casques, les gourdes, les accessoires et quelques protections, c’est vite atteint.

Reste ensuite à gérer le casse tête des sacoches : bagages en soute ou en cabine?? Là encore tout dépend des compagnies. Avec Air canada, nous pouvons prendre un petit sac en plus du bagage cabine. C’est pas mal et ça nous permet de ne prendre qu’un bagage en soute. Et nous sommes très contents car nous avons trouvé un grand sac pour mettre dedans 2 grandes sacoches, avec toutes les affaires qui ne vont pas en cabine.

Il ne reste plus qu’à trouver la solution pour amener tout ça jusqu’à Paris! On a déjà fait trois cartons sur le toit de la voiture mais là ce n’est pas possible : 4 cartons ça fait trop. Après beaucoup de réflexion, nous avons fini par trouvé une remorque d’occasion et voilà les cartons sont embarqués! Ça passe au chausse-pied mais ça passe…

Nous voilà parti pour 5 heures de route avec notre chargement… et un petit doute sur la solidité de notre remorque! Nous nous arrêtons souvent pour resserrer les sangles et remettre la bâche en place parce que bien sûr, il pleut.

Nous arrivons sur les coups de 23h sur Paris où nous avons la joie de trouver des bouchons… même à cette heure tardive!

Il est un peu plus de minuit lorsque nous arrivons à l’hôtel et la fameuse remorque a tenu le choc! Nous sommes bien fatigués mais l’avantage c’est que nous sommes piles sur l’heure de couché conseillée par notre appli pour gérer le jet-lag. Ça devrait donc nous faciliter l’arrivée en terre canadienne.

Nous profitons de quelques heures de sommeil avec un réveil a 6h, ça pique un peu.

Notre vol n’est qu’à 9h30 mais Célian doit nous déposer à l’aéroport avec les cartons et les sacoches avant de ramener la voiture au parking pour les 3 semaines à venir.

Pendant ce temps, Aurélie enregistre les bagages dont les vélos. Un peu de stress mais tout va bien et surtout : moins cher que prévu. 35€ par vélo, on dit merci Air Canada! Ensuite entre la pesée des cartons, des bagages, le contrôle de sécurité, on ne voit pas le temps passé et nous voilà déjà devant la porte d’embarquement. Nous avons tout juste le temps de nous poser 5 minutes que nous sommes dans l’avion.

Ouf, nous pouvons enfin souffler et après un long temps de roulage sur la piste nous décollons!

Il ne faut pas longtemps pour que tout le monde fasse un petit somme. Nous continuons à suivre les conseils de l’appli pour le décalage horaire qui préconise de prendre une gélule de melatonine et de dormir le plus vite possible. Pas de problème, avec la fatigue et le stress du matin, nous n’avons pas envie d’autre chose.

Il n’y a plus qu’à se laisser porter jusqu’à Montréal et ensuite nous avons une correspondance pour Québec : heure d’arrivé prévu 14 h heure locale soit 20 heures pour nous.

Nous n’aurons plus qu’à remonter les vélos et rouler jusqu’à Québec pour que la vraie aventure commence!

Nos deux vols se déroulent sans encombre, hormis un peu de retard et quelques turbulences entre Montréal et Québec.

Nous retrouvons rapidement nos vélos et les sacoches au complet! Yes, ça c’est fait.

Place au remontage des 4 vélos, tranquillement installés entre deux tapis roulants. Personne ne nous dit rien et nous prenons notre temps… 1h30 quand même! Pas sûr que l’on ait à gagner par rapport au Pino…

Ça y est nous foulons le sol canadien, Québec nous arrivons… presque parce que à peine sortis de l’aéroport nous nous prenons une bonne averse et nous devons deja nous arreter pour sortir les affaires de pluie, rangées tout au fond d’une sacoche. Une fois bien équipés, nous nous disons que ca devrait etre bon… sauf que quelques kilomètres plus loin Clélia crève ! Nous parvenons à trouver un abri et c’est parti pour sortir le kit de réparation. Heureusement que ce n’est pas notre premier voyage car pour un début de parcours, ca commence a faire beaucoup. Quelle arrivée en fanfare…

Heureusement les canadiens nous réchauffent déjà le cœur avec leur accueil très sympathique. Et puis nous avons 16 kilomètres pour cette rejoindre l’hôtel. La pluie se calme et c’est finalement sous un ciel presque bleu que nous arrivons.

Et une bonne surprise nous attend pour notre première nuit à Québec, nous pouvons mettre les vélos dans la chambre ! Grand luxe …On s’y sent déjà bien dans ce pays ! Une petite Poutine, quelques pop-corn au sirop d’erable, une bonne nuit de sommeil et nous serons prêts à en découvrir plus…