Un bus, une longue journée et…trois pays!

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Managua - Zacatecoluca / 21km + Bus / Total 2676km

Ce matin ou plutôt cette nuit nous nous sommes réveillés à 1 heure et demi (après une très très courte nuit) pour prendre le bus qui nous mènera à notre prochaine destination: El Salvador ! Qui dit nouveau pays dit test PCR et paperasse à remplir… Cela nous a occupé toute la journée d’hier et pourtant nous nous sommes levés tôt pour être au centre de test avant l’ouverture… à 7 heures du matin!! Nous avons bien fait car nous n’étions pas les seuls sur place : les gens font déjà la queue et nous sommes invités à nous asseoir dans une première cour ou nous avançons par rangée de chaises puis dans une seconde cour avant d’atteindre le graal : la salle de test ! Hop deux minutes plus tard c’était fini… Bref une heure d’attente pour faire le test, ce n’est pas si mal, nous nous attendions à plus. Reste à attendre les résultats que nous recevrons par mail dans la journée en espérant que personne ne soit positif… Nous occupons ensuite le reste de la journée à des tâches basiques comme le lavage du linge (une petite laverie trouvée au coin de la rue) et le remplissage des papiers pour la douane du Honduras notamment. Nous n’allons faire que passer dans ce pays mais nous avons un montagne de documents à remplir : un document d’entrée pour chacun avec numéro de passeport, date de naissance, d’entrée, de sortie, profession, adresse à destination… et ça pour chacun d’entre nous…et la même chose pour la sortie! Et comme si cela n’était pas suffisant, s’y ajoutent une fiche de santé et une déclaration pour la douane! Heureusement notre bus part tard dans la nuit, cela nous laisse le temps de nous en occuper. Nous faisons même une pause dans un grand centre commercial pour faire quelques amplettes à faire et passer quelques heures…au frais (merci la clim’!). Les enfants eux sont ravis de pouvoir manger au… Burger King (c’est vrai que ça change un peu des frijoles et du riz…)!

Centre ville de Managua : un cheval au milieu des voitures bien sûr!
Première salle d’attente

En début d’après midi, nous recevons les résultats des tests : c’est bon tout le monde est négatif! Le voyage va pouvoir se poursuivre!!! Il est temps de se rendre au bureau du Ticabus pour la vérification des documents et les prévenir que nous voyageons avec trois vélos. Cela ne semblait pas poser de problème quand nous les avons eu au téléphone mais rien n’est indiqué sur les billets achetés en ligne. Et c’est là que le marathon papier continue : nous devons imprimer tous nos documents en…cinq exemplaires… et nous sommes quatre!! Nous vous laissons imaginer la montagne de papier que cela fait. La forêt amazonienne en prend un coup! Une fois tout imprimé, retour au guichet de départ pour vérifier les documents imprimés…c’est long et il fait chaud. Cela nous laisse le temps de connaître par coeur tous les panneaux d’affichage avec les trajets de cette compagnie de bus qui va du Costa Rica au Guatemala et surtout de constater que le bus pour le Salvador est indiqué partout à trois heures du matin. Malgré l’heure mentionné sur nos billets, nous avons comme un doute… En fait, le départ est à trois heures mais il faut se présenter pour l’enregistrement à une heure et demi! Cela change un peu la donne et nous ne nous voyons pas patienter aussi tard dans l’agence. Nous changeons nos plans et prenons une chambre dans l’hôtel de la compagnie de bus. Ce n’est pas donné, il fait chaud et c’est bruyant mais cela nous permet de nous poser quelques heures. Nous nous posons sans vraiment nous reposer car entre la chaleur, les conversations de nos voisins sur le pallier et les cris des enfants qui jouent dans le patio qui fait casse de résonance, impossible de fermer l’oeil! Il est vite un heure trente et nous allons enfin prendre ce fameux bus. Célian rentre les vélos dans les soutes (c’est un vrai pro maintenant!) et nous attendons de nouveau au guichet pour une énième vérification des documents. Autant dire que lorsque nous entrons enfin dans le bus à trois heure du matin  tout le monde s’endort sans faire d’histoire. En plus les sièges sont confortables et il y a la clim’. Nous allons pouvoir dormir!

Ça se voit qu’elle en a ras-le-bol des papiers??
On s’occupe comme on peut pendant que les parents attendent au guichet de bus
Dernier repas typique du Nicaragua

Il est à peine six heures du matin lorsque nous arrivons à notre première frontière pour sortir du Nicaragua. Nous descendons tous du bus, les bagages aussi et nous attendons longtemps, longtemps. Tous nos documents sont épluchés et l’on nous demande même notre test PCR alors que l’on sort du pays… Nous remontons dans le bus pour en redescendre quelques centaines de mètres pus loin pour l’entrée du Honduras. C’est reparti pour attendre devant un autre guichet, vérification des documents, paiement d’une nouvelle taxe… Il nous aura fallu un peu plus de deux heures pour sortir du Nicaragua et entrer au Honduras. Nous avons maintenant deux heures de bus pour rejoindre la frontière Honduras-Salvador. Sauf que nous sommes justes partis que le bus s’arrête avec un premier contrôle par un militaire. Nous repartons puis nouveau contrôle par un autre militaire. Et comme on dit jamais deux sans trois, nouvel arrêt pour un contrôle par un policier qui demande à voir nos vélos puis finalement y renonce quand nous lui disons que nous sommes français. Nous pouvons enfin rouler et dormir pour finir notre nuit, jusqu’au prochain passage de frontière. Nous apercevons à peine le paysage du Honduras mais ce que nous voyons n’a rien de très engageant. Nous n’avons pas raté grand chose en optant pour le bus. Il est presque midi lorsque nous sortons du Honduras et entrons enfin au Salvador! Ce sera le passage de frontière le plus simple et le plus rapide de toute la journée, surtout que les vérifications pour l’entrée au Salvador ce fera dans le bus. Nous patientons confortablement installés dans nos sièges! Nous voilà donc dans un nouveau pays et nous prenons notre premier déjeuner dans un comedor local avec au menu riz, toujours, mais aussi purée, poulet grillé et viande hachée mijotée avec une petite salade de chou pour la fraicheur!  Le repas est vite pris car nous n’avons tous qu’une envie : faire la sieste!! Manifestement les passages de frontières, ça fatigue beaucoup plus que de pédaler! Nous voulons nous arrêter avant d’arriver à San Salvador pour éviter la capitale qui ne présente pas d’intérêt à nos yeux. L’idée, c’est de rejoindre la côte et profiter du pays, à vélo, avant d’aller au Guatemala. Célian avait repéré une ville sur le trajet indiqué sur le site du Ticabus sauf qu’en fait ce n’est pas la route prise par le bus! Ce n’est pas bien grave, malgré la fatigue, nous parvenons à repérer une autre ville qui rejoint notre itinéraire. C’est ainsi que nous nous arrêtons à Zacatecoluca. Nous descendons les vélos, remettons les sacoches et trouvons rapidement un hôtel. Bon, il y a des miroirs au plafond et l’on peut louer les chambres à l’heure…. mais, c’est propre, il y a la clim et ça a l’air calme. Pour ce soir nous ne demandons rien de plus. Demain, nous découvrirons ce nouveau pays et nous sommes ravis de pouvoir retrouver notre rythme vélo-bivouac qui nous convient si bien!

Déchargement pour divers contrôles…
Devant le poste frontière du Honduras
Comedor en bord de route au Salvador
Nous aurons droit à plein de miroirs pour dormir !
Comment avoir un écran plat ! Et… remarquez la petite pancarte à côté

2 commentaires

  1. Vous avez réussi à vous en sortir de cette bureaucratie, félicitations. 🎉
    les miroirs au plafond, vous n’avez même pas pu en profiter…🤭 tellement vous étiez fatiguée… 😴Hihi
    À moins que… Hihi… 🤫
    😷🤪😷

  2. Hello les cyclos;
    Un récit « épique » le mot n’est pas trop fort à en faire des cauchemars et des cheveux blancs. Vous vous en sortez toujours avec flegme et brio: Bravo et respect. Ca me console (si besoin était) de borner mes voyages à vélo à l’hexagone, d’autant que mon âge et mes convictions écologistes m’y poussent. Bonne route prenez soin de vous et encore merci de nous faire littéralement vivre votre voyage. Bien cordialement.

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