Un peu de campagne, un peu de ville et…de la chaleur !

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Puerto Sandino - León / 47km / 220m D+ / Total 2544km

Hier matin nous nous sommes réveillés chez nos amis les pompiers de Puerto Sandino après une nuit bien chaude sous la tente… Depuis quelques jours, nous essayons de nous coucher plus tôt pour pouvoir partir de bonne heure le matin en espérant éviter les chaudes heures de la mi-journée e ne sera pas pour aujourd’hui car même en nous étant levés tôt, un petit imprévu nous a retardé : le pneu avant du vélo d’Aurélie est crevé…une première depuis le début du voyage sur son vélo. Célian commence donc la journée en sortant le kit à rustine pour réparer le pneu avec l’aide de Côme qui n’en manque pas une miette. On dirait qu’il est presque content! Pendant que les gars bricolent, Clélia en profite pour rester un peu plus longtemps au lit et Aurélie s’affaire entre le rangement de la tente et la préparation du petit déj’…sauf le café: c’est le domaine réservé de Célian depuis qu’il a acheté sa mini cafetière italienne (le café soluble ne passait plus). Nous parvenons quand même à partir avant neuf heures après une petite photo souvenir avec les bomberos.

Et on pompe et on pompe!
Avec les bomberos de Puerto Sandino

Nous faisons ensuite route vers Léon, la ville rebelle, et concurrente de Granada, dont on nous a vanté les églises et les maisons coloniales. Mais nous n’en sommes pas encore là et pour y arriver nous roulons sur une grande route sans aucun charme, au milieu d’une campagne toujours aussi aride et déserte. Nous sommes bien contents d’avoir rempli nos deux  bidons d’eau en plus de nos gourdes car il fait très chaud. Heureusement avant de partir un des bomberos nous a indiqué une rivière où se baigner en bord de route, et ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd… Arrivés au pont indiqué, et après voir traversé plusieurs Rio asséchés, l’eau est bien là ! Nous ne mettons pas longtemps à poser nos montures pour aller nous rafraîchir : pas de quoi nager mais ça rattrapera la douche non prise d’hier (faute d’eau courante chez les pompiers). Après cette pause fraîcheur, nous avons encore une bonne vingtaine de kilomètres pour rejoindre le centre de Léon, un peu trop loin pour y arriver avant midi. Nous nous arrêtons un peu avant après voir repéré un parc pour installer notre tarp et de quoi nous restaurer : au menu ce sera hot dog tout chaud et donuts en dessert…pas typique pour un sous mais ça change et les enfants ont un avant goût des USA!

Un des parcs solaires du Nicaragua : avec l’éolien et la géothermie, le Nicaragua produit 50% d’énergies vertes !

C’est en début d’après midi que nous parvenons au centre ville de Léon avec en ligne de mire la cathédrale qui se détache en fond. Nous roulons d’église en église avant de nous trouver un petit hôtel pour la nuit. Nous n’avons pas vu les seize églises que compte la ville mais ce petit échantillon nous a amplement contenté. Après voir bien pédalé nous avons juste envie de nous poser et de profiter…de la fraîcheur du ventilateur ! Il n’en faut pas plus pour notre bonheur!

La très impressionnante cathédrale de Léon
Léon - Chinandega / 48km / Total 2592km

Ce matin, nous nous levons moins tôt car pas de camp à replier et à ranger, ni même de petit déjeuner à préparer : il est inclus! Nous avons juste à charger les vélos après un petit déjeuner local fait d’oeufs brouillés, de gallo Pinto (mélange de riz et frijoles) et même de petites pommes de terre sautées. Nous voilà prêts pour faire les quarante kilomètres jusqu’à la ville de Chinandega, une étape avant de rejoindre la côte. Nous ne savons pas trop quel type de route nous allons avoir: bitume ou pas? La réponse est non : ce sera donc piste qui oscille entre cailloux, pierres et sable. Bref, soit ça tape soit on s’enfonce ! Une vraie galère pour Clélia et Aurélie tandis que le Pino semble voler au dessus de la route… Sans compter que nous avançons au milieu des détritus qui jonchent chaque côté du chemin…un vrai rêve ! Le seul point positif et pas des moindres : c’est la route des momotos, un oiseau emblématique du Nicaragua aux couleurs chatoyantes : orange, vert, bleu et rouge ( que Célian n’a pas encore réussi à prendre en photo!).

Nous renonçons au bout d’une dizaine de kilomètres et décidons de rejoindre la route principale. Nous ne sommes plus très loin lorsque nous tombons sur une petite rivière avec un pont… effondré ! Il va falloir se mouiller les pieds pour traverser : ce n’est pas grave, il fait toujours aussi chaud! Le passage en lui même n’a rien de difficile sauf qu’il est en bas d’une descente bien raide. Les garçons passent sans problème et les filles préfèrent descendre du vélo. Cela n’empêche pas Aurelie avant même de commencer la descente de faire tomber son vélo. Heureusement trois collégiens viennent l’aider pour remettre les sacoches en place et l’accompagnent jusqu’à la traversée de la rivière. Une autre personne vient pousser le vélo pour aller de l’autre côté! Juste après ce passage un peu délicat nous voilà bien récompensés : un barrage retient l’eau de la rivière et nous voyons des gens se baigner…Ni une ni deux, nous voilà tous les quatre à sauter dans l’eau tout habillé !! Mais quel bonheur, on nage, on saute dans l’eau et on repart. Finalement c’est une bonne chose que nous ayons emprunté une route secondaire et décidé de la quitter car nous n’aurions jamais eu cette baignade inattendue. Par contre pour repartir, c’est une belle montée : nous pouvons encore compter sur une âme charitable pour aider Aurélie à finir la montée. La route principale est vite rejointe et nous apprécions ce beau bitume bien lisse. Ça roule tout seul jusqu’à Chinandega au milieu des champs de pastèques. La ville est beaucoup plus grande que nous le pensions. Difficile dans ces conditions de trouver un endroit où planter la tente : les bomberos locaux nous offrent un local bien appréciable avec eau courante et lits. Nos vélos vont dormir une fois de plus entourés de camions rouges venus pour les uns de Russie, d’autres des USA et d’autres encore d’Allemagne : il y en a pour tous les goûts et notre petit Côme fan des tous les véhicules à moteur se régale. Demain, nous espérons pouvoir retrouver un peu plus de nature pour ce qui devrait être notre dernier week end au Nicaragua…

Aurélie avec ses gentils collégiens…
Et pendant la traversée !
Baignade !!!!!
Le pont, ce n’était vraiment pas possible…
Un autre bon samaritain pour terminer la montée
Un champs de notre fruit préféré: la pastèque !
Nos vélos bien entourés
Un petit espace entre deux camions et on sort le tarp pour jouer !

1 commentaire

  1. Il avait pourtant l’air solide ce pont … Sans doute une crue hors-norme? Ah!! un pneu crevé au départ !! De quoi se dire qu’une journée de m…. commence mais que finalement vaut mieux réparer tranquillement qu’au bord d’une route pleine de camions!! Opportunisme (dans le bon sens du terme) semble être un de vos maîtres-mots. Ca fera des souvenirs ce voyage !!! Bonne route à vous

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