De surprise en surprise…

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Hier matin nous nous sommes réveillés avec encore une fois le bruit du vent sur la toile de tente. Nous avons eu droit à des rafales assez fortes toute la nuit mais notre petit nid a tenu le coup… C’est le problème de dormir au bord de l’eau : la vue est imprenable mais il n’y a rien pour nous abriter. Cela ne nous pas empêché de passer une très bonne nuit. 

San Ramon - Altagracia / 40km / 180m D+ / Total 2273km

Après une petite baignade matinale dans le lac pour Aurélie, nous voilà reparti pour terminer de faire le tour du volcan Maderas. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la route est bien poussiéreuse… Heureusement nous ne croisons pas beaucoup de circulation. Il faut dire que les principaux moyens de déplacements individuels sont : la charette, le vélo et la moto. Il n’y a quasiment pas de voitures individuelles et les quelques pick-up que nous voyons sont collectifs ! Nous avançons avec d’un côté des plantations de bananiers sur le flan du volcan et de l’autre côté des palmiers et des cocotiers au bord du lac. Nous sommes vraiment hors du temps dans cette petite île qui compte quand même 40 000 habitants. En fin de matinée nous traversons un petit hameau et nous tombons sur …un match de baseball ! Tout le monde est très excité, c’est la première fois que les enfants en voient un même si nous avons vu plusieurs terrains depuis le début du voyage. C’est un sport très pratiqué en Amérique centrale. Et nous pourrons le vérifier car dans chaque petit village que nous allons traverser il y a un match en cours ! Nous ne maîtrisons pas trop les règles mais l’ambiance est très sympa au milieu des locaux.

Petit passage de rivière… Une première pour Clélia !
Pour changer des bananes, quelques orangers en bord de route
Et des manguiers avec des fruits au pied de l’arbre !
Une portion de bonne route !
Les School Bus transformés en bus public
Terrain de baseball avec une vue imprenable

Nous terminons par rejoindre l’autre partie de l’île en fin de journée et nous nous mettons à la recherche d’un lieu de bivouac. On nous conseille une plage mais elle est très ventée…Nous rebroussons chemin pour retourner vers le village où nous sommes abordés par un nicaraguayen qui nous propose de planter la tente dans son jardin. C’est donc au milieu des bananiers de Santiago que nous allons passer notre première nuit chez l’habitant. Il nous explique qu’il vit ici avec sa deuxième femme, deux de ses filles et leur petit fils. Il aimerait bien voyager lui aussi mais n’a pas l’argent suffisant pour cela même s’il travaille beaucoup dans les plantations de bananes. Nous sommes touchés par ses explications et sa gentillesse. Ils nous font même goûter des bananes Madura toutes chaudes…un régal !

Chez Santiago, notre premier hôte au Nicaragua
Préparation des Maduras
Altagracia - Granada / 44km + Bateau + Pick-up ! / 220m D+ / Total 2317km

Ce matin nous partons de bonne heure de chez Santiago pour ne pas abuser de son hospitalité. Il faut dire que notre tente prend de la place dans son petit jardin. Nous allons leur rendre un peu d’espace et allons déjeuner dans le village d’à côté. Nous dégustons un vrai petit déjeuner du Nicaragua : oeufs brouillés, riz, frijoles et tortillas. Sans oublier un bon jus de fruit frais! Nous voilà prêts à pédaler en direction de la ville de Moyagalpa pour reprendre le ferry et retourner sur le continent. La route est toujours aussi poussiéreuse et caillouteuse, nous avons peu de montées mais vraiment bien raides. Heureusement Clélia peut compter sur son frère qui lui prend ses sacoches quand c’est vraiment trop dur. Nous arrivons au port en fin de matinée et nous pouvons prendre le bateau de midi trente ce qui nous permet de faire notre pique nique pendant la traversée. Le lac est un peu moins calme qu’à notre arrivée, ça tangue pas mal. Alors que nous terminons notre repas, un jeune homme vient nous demander de lui prêter notre couteau pour ouvrir une pastèque. Il faut dire qu’il y a un camion qui en est bien plein juste à côté de nos vélos ! Il revient quelques minutes plus tard et nous offre une pastèque pour nous remercier. Mais comment a-t-il deviné que nous adorons ça! Encore une signe de la générosité des gens d’ici. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

Et après ça on est prêts à pédaler…
…ou porter les sacoches de sa sœur !
Un dernier au revoir au volcan Concepcion
Une envie de pastèque ??

Une fois de retour sur le continent, nous avons vingt kilomètres à faire pour arriver à un hôtel que nous avons repéré sur Internet. Cela nous fait tout bizarre de retrouver une route bitumée avec de gros camions qui nous doublent. En revanche, c’est très plat et cela nous change de deux derniers jours où nous n’avons pas arrêté d’alterner montées et descentes. Sauf que la fin de journée ne se passe pas vraiment comme prévu : arrivés devant l’hôtel celui ci est fermé et nous savons qu’il n’y a pas d’autres hôtels avant plusieurs kilomètres. Et Célian se rend compte que la roue avant du Pino est crevée!!! Il se fait tard mais nous n’avons pas le choix il va falloir réparer en bord de route pour espérer trouver un autre hébergement. A peine sommes nous installés sur le bas côté qu’un pick-up fait marche arrière et vient à notre rencontre. Ils nous proposent de nous conduire chez un réparateur… Quelle chance nous avons!!!! Nous leur expliquons que nous allons à Granada et qu’ils peuvent juste nous déposer à l’hôtel le plus proche. Nous voilà donc à charger les vélos, les sacoches…et nous à l’arrière du pick-up, sans les enfants quand même qui eux vont sur la banquette arrière. C’est une première d’avancer comme ça assis sur les sacoches, les cheveux au vent! Nous ne savons pas vraiment ou nous allons mais nos sauveurs du jour nous ont dit qu’ils allaient nous conduire dans un endroit bien pour passer la nuit et nous leur faisons toute confiance. Plus le temps passe et plus l’on se dit qu’en fait ils nous conduisent jusqu’à Granada alors que ce n’est pas leur route. Et effectivement ils nous déposent en plein centre ville en nous disant que comme ça nous n’aurons pas de souci pour nous loger. Encore une fois nous sommes touchés par tant de gentillesse et nous leur offrons les bracelets qu’on fait les enfants au couleur de la France. Ce n’est pas grand chose par rapport au service qu’ils nous ont rendu mais nous n’avons rien d’autres à offrir dans nos sacoches. Et comme décidément cette journée est placée sous le signe des rencontres : nous trouvons une chambre dans une auberge de jeunesse tenue par des français ! Les lieux sont très accueillants comme les gérants! Nous allons pouvoir passer une nuit bien tranquille après toutes ces émotions et découvrir la belle ville de Granada dont nous avons pu déjà apercevoir du haut de notre Pick-up quelques beaux édifices…

Nos sauveurs du jour
Pékin Express, nous voilà !!!

2 commentaires

  1. L’entr’aide semble être un des mots-clés de votre voyage. Bravo à Côme qui porte les sacoches de Clélia avec le sourire. Ces épisodes touchants contribuent à resserrer les liens et vous avez bien raison d’en parler. Au même titre que les généreux accueils qui vous sont offerts, ils donnent à votre récit le côté humain qui manque parfois au récits d’autres voyageurs. Même si je ne fais pas toujours de commentaire, je ne manque pas un seul épisode et vous remercie d’être aussi constants. Bonne route à vous

    1. Quelle histoire passionnante les amis…!!!!
      Hâte de découvrir la suite…
      Il y a le casting pour Pékin express en ce moment 😁😁…
      Merci pour cette découverte que vous nous faites partager.
      Bonne route et prenez soin de vous

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