Entre deux eaux, à la rencontre d’une campagne authentique

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Ce matin nous nous sommes réveillés au son du ventilateur de notre grand dortoir de huit personnes pour nous tous seuls. Il est désormais temps de quitter les surfeurs de San Juan del Sur pour découvrir un peu plus ce pays en retournant au bord du lac du Nicaragua. Nous avons en effet décidé de poursuivre notre parcours en passant quelques jours sur l’île d’Ometepe.

San Juan del Sur - San Jorge / 34km / 190m D+ / Total 2199km

Nous partons plutôt confiant car nous n’avons que 26 kilomètres à faire avec peu de dénivelé. Sur le papier, cela se présente très bien. Sauf que nous ne sommes même pas sorti de la ville que le GPS nous fait passer sur la plage pour rejoindre la route. On hésite un peu mais on se lance après avoir vu des motos passer devant nous. Cela semble être la route normale en fait ! Nous pensions ensuite rejoindre une vraie route qui se révèle être un chemin en terre bien poussiéreux…nous nous étions peut être un peu emballé sur la qualité du réseau routier du Nicaragua. Nous sommes bien sur la route principale qui mène à la ville de Rivas, en bord de lac. Nous espérons donc trouver assez rapidement une route bitumée.

Route poussiéreuse mais tranquille !

En attendant, nous découvrons une campagne authentique et rural, au milieu d’un paysage particulièrement aride. Nous croisons des écoliers en uniforme sortant de l’école qui nous salue gentiment, des chariot tiré par des chevaux ou des boeufs, qui se font doubler par des pick-up ou des bus colorés. Le moins que l’on puisse dire c’est que le pays n’est pas très densément peuplé, les quelques hameaux que nous traversons se résument à une poignée de maisons simples mais bien entretenues avec parfois une école et une petite église. Nous profitons du calme ambiant pour admirer quelques oiseaux et surtout avant la surprise de découvrir des singes hurleurs ! Nous n’en n’avions pas vu jusque-là et c’est donc avec une grande excitation que nous les observons pendant de longues minutes.

Mode de transport local
Habitation typique en bord de route
Un singe HURLEUR !!
Pause fraîcheur devant une Pulperia

La route se poursuit ensuite jusqu’à Rivas sans trace d’un semblant de bitume. Tant pis, nous avançons sur une route plutôt plate et nous avons vu plus caillouteux… Nous sommes quand même tous ravis lorsque nous arrivons en ville et quittons notre chemin poussiéreux. Nous nous rendons directement chez un dentiste car Côme se plaint depuis quelques jours d’avoir mal aux dents. Nous n’avons pas pris de rendez-vous et allons toquer à la porte en espérant qu’il puisse nous prendre. Cela ne pose aucune difficulté : une heure plus tard après quelques coups de roulette, les deux caries sont soignées! Nous voilà quand même soulagés. Pour terminer cette journée, nous nous rapprochons du port où nous prendrons le ferry demain pour tenter de trouver un lieu où dormir. En passant devant un petit bureau de la mairie du village de San Jorge, nous nous renseignons et l’on nous conseille d’aller vers la plage et son malecon. Nous ne savons pas à quoi nous attendre mais nous y allons quand même. Nous arrivons sur une allée avec un grand portail gardé : le fameux malecon qui s’apparente à une jetée avec un grand parc et des petits resto type cabanons de plage. Nous nous présentons à l’entrée et moyennant une petite participation pour accéder au port nous pouvons nous installer pour la nuit. Un des gardiens nous accompagne gentiment pour nous montrer où nous pouvons planter la tente : en fait où l’on veut, là où cela nous plaît! Nous choisissons un abri en dur avec une vue splendide sur l’île d’Ometepe et le volcan Concepcion… Pour un premier bivouac, c’est plutôt pas mal! Il y a même une aire de jeux pour les enfants. Encore une journée comme on les aime : du vélo, des surprises et un bel endroit pour s’endormir…

Notre dentiste improvisé
Cathédrale de Rivas
Notre ange gardien
Vue de notre terrasse

1 commentaire

  1. Voilà un « épisode » que j’aime !! Plus de grosses bagnoles de surfeurs « m’as-tu vu » et de tourisme « bidochon »! Enfin de l’authentique . Vous vous rapprochez du minimalisme qui est ma façon de voyager à vélo . Cela dit je comprends tout à fait qu’avec des enfants, on ne puisse pas faire tout ce qu’on veut … Vive le Nicaragua et ses petites routes sans goudron. Tant qu’il ne pleut pas, c’est bon … Bonne route à vous

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