Covenas - Rincon del Mar / 67km / Total 1322km
Hier matin nous nous sommes réveillés au son du ressac des vagues que nous entendons au loin. La vue sur les cocotiers n’est pas mal non plus! Cela nous fait vite oublier la nuit agitée que nous avons passée, enfin juste les grands : Célian s’est plusieurs fois réveillé pour chasser les moustiques coincés sous la tente et Aurélie a fini par dormir dehors car elle avait trop chaud. Malgré ces péripéties, nous avons tout de même du mal à quitter le bord de mer… Du coup, nous traînons un peu et nous ne partons pas aussi tôt que nous l’aurions souhaité. Il fait heureusement un peu moins chaud que les jours d’avant. Nous commençons par longer la plage pour nous régaler encore un peu de ce paysage de carte postale. Puis de l’autre côté de la route principale, nous découvrons des sortes de marais avec des habitations sur pilotis et des barques en bois de toutes les couleurs… Cela contraste avec les hôtels de plusieurs étages flambants neufs juste à côté…mais ce n’est pas le plus gênant… En effet, dès que nous rejoignons les abords de la ville, des déchets jonchent chaque côté de la route ! Nous n’avions pas vu ça jusqu’à présent en Colombie… Autant dire que nous ne nous attardons pas.
La suite de notre trajet emprunte une route bien plate, bien droite et bien…monotone! Nous n’avons presque rien autour de nous sauf quelques Haciendas avec des vaches africaines et des arbres au tronc énorme et aux branches dégarnies… Nous avons de nouveau l’impression d’un paysage de savane africaine. Nous avons du mal à croire que la mer se trouve à quelques kilomètres à vol d’oiseau. Nous mettons la musique pour que les kilomètres passent plus vite et nous essayons de voir des paresseux dans les arbres. Nous avons vu des panneaux pour y faire attention et des ponts suspendus prévus exprès pour qu’ils traversent la route en sécurité ! A défaut de paresseux, nous trouvons une tortue au milieu de la route et nous empressons de la mettre sur le bas côté avant qu’elle ne se fasse écraser… En fin de matinée, nous atteignons la ville de San Onofre et il est temps car le soleil tape fort… Nous faisons donc une grosse pause pour éviter de rouler au plus mauvaises heures de la journée. Lorsque nous remontons sur les vélos, il ne nous reste plus qu’une dizaine de kilomètres jusqu’au village de Rincon del Mar où nous devons retrouver la mer et …une famille française qui voyage aussi pendant un an.
Les derniers kilomètres pour atteindre le village se font sur une piste de terre battue. Ce n’est pas très roulant pour le coup mais assez tranquille et loin de la foule des touristes ! C’est à se demander si la mer est bien au bout du chemin….C’est bien le cas et après avoir traversé le village nous parvenons à une grande plage avec des cocotiers tout le long et des hôtels façon paillote. Après avoir été un peu surpris par les abords du village, nous sommes ravis de nous trouver dans un lieu aussi calme et nous trouvons un hôtel les pieds dans l’eau! Nous retrouvons ensuite Aurélie, son mari et leurs deux enfants pour boire un jus de fruit bien frais et discuter voyage…c’est un moment de partage très agréable et nous en profitons pour faire une photo souvenir avec les vélos. Ah oui, petite précision : les vélos sont stockés dans la piscine de l’hôtel, piscine vide bien sûr ! Ce n’est pas très pratique si on veut faire un tour mais ils sont en sécurité… Après notre discussion sur la suite de notre parcours et notamment la visite de la ville de Carthagène où, contrairement à ce que l’on pensait les plages ne sont pas terribles, nous décidons de rester plusieurs jours à Rincon del Mar. Nous voulons profiter de la plage et en plus on devrait pouvoir se rendre sur des îles non loin de là. Bref, ce sera farniente sous les tropiques pendant quelques jours avant de retrouver une vie plus citadine par la suite!
Merci à vous pour ce « transport » (dans tous les sens du terme) que vous nous faites vivre presque quotidiennement. C’est pour moi une bouffée d’oxygène car ici c’est la trilogie « froid neige ou pluie et vent » qui oblige à s’habiller pour pédaler (sans masque heureusement). Cependant, comme vous nous ne manquons pas d’exotisme car des qu’on ouvre le poste on nous parle de variant brésilien ou Africain qui emmène gratos avec eux des centaines de nos compatriotes vers des « cieux » plus « cléments ». Prenez soin de vous et que le bonheur vous accompagne. Cordialement warmrshower.
L’école sur le bord de la plage , quelle plaisir!!🏖 Quelle beau voyage!