La vie est douce à Rio Dulce…

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El Estor - Rio Dulce / 45km / 250m D+ / Total 3293km

Ce matin nous nous sommes réveillés avec le ronronnement de la clim’ qui a tourné toute la nuit (pas terrible pour notre bilan carbone mais que c’était bon). Pas d’orage ni de coupure d’électricité, juste une bonne nuit de sommeil pour toute la famille! Les enfants ont même eu un peu froid aux pieds…on a peut être un peu abusé? Bon nous voilà en tout cas tout ragaillardis pour reprendre la route ce matin. Même Célian va mieux! Mais avant de partir un peu de bricolage s’impose : la petite glissade d’hier a abîmé la béquille du Pino et il faut changer une vis. Ça va rien de bien grave et c’est vite réparé. A 8 heures, nous voilà sur la route, comme d’habitude. Nous commençons à être réglé comme un coucou suisse! Pour nous rassurer sur le chemin, et après toute la poussière avalée hier, nous avons vérifié l’état de la route jusqu’à Rio Dulce: c’est du bitume! Enfin, presque puisque pour rejoindre la route principale nous empruntons un chemin caillouteux puis un autre et encore un autre… Clélia commence a douter mais non la route bitumée est bien là. Et en plus il y a beaucoup moins de circulation. Tout le monde est content de rouler sur cette route toute lisse. Le paysage est également au rendez-vous : des collines avec des bananiers, des palmiers, quelques cocotiers et des champs à l’herbe bien verte qui s’étirent vers le lac. Nous adorons ce genre de paysage qui nous rappelle un peu la côte Caraïbes en Colombie ou au Costa Rica. Nous avons même un peu d’ombre pour nous rafraîchir et c’est bien appréciable entre deux montées. Nous n’avons pas un gros dénivelé aujourd’hui mais alternons montées et descentes. C’est le terrain de jeu préféré d’Aurélie qui se régale à prendre le plus d’élan possible pour passer les montées sans trop forcer! Nous arrivons même à rouler tous les trois côte à côte sur certaines portions et en profitons pour papoter…de la suite de notre voyage évidement.

Des bananiers à perte de vue

La route défile vite et nous allons encore boucler notre étape du jour dans la matinée! Nous ne manquons pas notre pause boissons fraîches à deux tiers du parcours et repartons sur nos vélos pour la dernière partie qui nous réserve une petite surprise! Eh oui, une étape sans chemin de terre et poussière ce serait trop dommage! Heureusement les cinq derniers kilomètres sont là pour y remédier. Le bitume laisse brutalement place à une chemin plein de cailloux et de terre et… de camions! Apparemment au Guatemala ils doivent se faire un devoir de ne pas bitumer les routes les plus fréquentées…nous ne voyons pas d’autres explications. Nous sommes d’un seul coup pris au milieu d’une foule de camions qui roulent dans les deux sens sans que l’on sache d’où ils viennent! En tout cas les camionneurs sont bien gentils : ils patientent gentiment derrière nous avant de pouvoir doubler et n’oublient jamais de nous klaxonner pour nous saluer (bon nous n’avons plus d’oreilles mais c’est tellement sympathique!).
Arrivés à Rio Dulce nous sommes happés par la circulation et l’ambiance très animée du village. Mais une fois sortis de l’axe principal, nous pouvons profiter de la tranquillité du lac qui rappelle à Célian des souvenirs de Guadeloupe. C’est vrai qu’il  a de quoi plaire avec la végétation qui l’entoure et les nombreux voiliers à quai!

Pause fraîcheur et pause bombon !

Nous trouvons une petit restaurant les pieds presque dans  l’eau et surtout une piscine! Donc une fois la commande passée nous nous précipitons tous dans l’eau…tout habillés (c’est la tenue normale ici et en Amérique centrale en général). Voilà de quoi nous rafraîchir et nous ouvrir l’appétit : au menu nuggets/ escalope milanaise, ça faisait très longtemps, des frites et un peu de riz quand même pour notre ancien malade. Grâce au blog de la velovefamily nous avons repéré un hôtel accessible uniquement en bateau au bord du lac. Pour nous y rendre, nous devons appeler l’hôtel et ils viennent nous chercher avec leur lancha. Mais ça c’était avant la rencontre avec Mauricio, un Guatémaltèque d’origine Italienne. Il a beaucoup voyagé en Europe entre autres et vit à Guatemala city. Il nous propose de nous conduire à l’hôtel avec son bateau. C’est trop gentil, surtout que son bateau est…trop beau! Nous n’avons jamais pris un bateau à moteur aussi grand et luxueux avec deux gros moteurs et tout le confort. Nous ne faisons pas les malins lorsque nous devons mettre nos vélos tout boueux de la veille dans un tel bateau… La balade nous permet de mieux découvrir le lac avec ses nombreux pontons qui mènent à des habitations, des plus simples aux plus luxueuses. Nous sommes surtout surpris de voir de nombreux yachts amarrés à un ponton avec juste une petite cabane en bois à côté. En fait, Mauricio nous explique qu’il vit dans son bateau et que de nombreuses personnes font comme lui quand ils séjournent au bord du lac. Nous trouvons ça super comme idée. Nous atteignons notre petit hôtel qui se trouve dans un des méandres du lac légèrement en retrait. Nous débarquons sur un ponton en bois et nous voilà au milieu d’une sorte de mangrove. Nous devrions être bien au calme par ici et remercions notre ami Mauricio de nous y avoir conduit. Il semble d’ailleurs s’y plaire puisqu’il discute avec d’autres voyageurs et y passe la soirée! Quant à nous nous profitons du resto mexicain de l’hôtel, un avant goût de la suite de notre voyage!?

Pause piscine avant de manger!
Nous attendons notre chauffeur
Sur le bateau de Mauricio
Une des petites maisons sympathiques qui bordent le lac
Perdue dans la jungle…de notre hôtel

2 commentaires

  1. Hello les cyclos;
    Si je comprends bien vous alternez voyage façon « baroudeur » et voyage « bidochons-club- med » qui vous permet de vous « refaire » et ca n’est pas moi qui vous le reprocherai même si j’en avais le droit … Concernant les routes défoncées par les camions il faut savoir que ce sont eux et non pas les bagnoles et encore moins les vélos qui déforment les meilleurs revêtements et finissent par les transformer en mauvais chemins. On peut donc se demander si ça n’est pas délibérément que leur DDE ne goudronne pas ces secteurs sur-fréquentés par des bahuts pour ne pas avoir à les refaire tous les 2 ou 3 ans (ce qui coûte cher et est mauvais pour l’environnement) . Dommage pour les bagnoles et les vélos. Bonne route à vous . Cordialement

    1. Bonjour Christian,
      Je pense que vous avez raison pour la route effectivement…
      C’est vrai que nous aimons bien alterner bivouac et confort, surtout quand nous trouvons des hôtels type backpacker 😉

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