Seuls, ou presque, au milieu de l’Idaho

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Grace - Soda Springs / 30km / 160m D+ / Total 5812km

Hier matin nous nous sommes réveillés avec les sons de la ferme : meuglement des vaches et moteur de tracteurs autour de la tente. Nous sommes vraiment à la campagne! En fait, le spectacle de la veille n’était pas un rodéo mais une compétition de cheval de trait: nous avons vu des chevaux tirés des charges de plus de trois tonnes… On peut vous dire que ce n’était pas des petits gabarits mais qu’ils étaient beaux !! Et les festivités semblent se poursuivre sur plusieurs jours car avant de partir nous avons pu visiter une sorte de mini ferme avec veaux, vaches, cochons, lapins, moutons, et bien sûr des chevaux!

Après ce début de journée au milieu des cowboys, nous voici partis pour une étape indécise : la prochaine ville, Soda Springs, est à seulement 20 kilomètres, ça fait un peu tôt pour nous arrêter, mais après le seul camping que nous avons repéré est à 60 kilomètres… Nous ne savons pas trop comment va être la route mais nous avons vu un chemin qui suit encore la rivière. Nous nous disons que cela devrait être charmant. Et c’est le cas…jusqu’à ce que nous tombions sur un barrage qui nous oblige à faire demi tour! Bon, le sort a décidé pour nous : nous nous arrêterons à Soda Spring car nous devons faire demi tour et repartir quasiment du début de la route. Nous retrouvons donc la route principale et terminons l’étape à midi. Cela nous laisse le temps d’admirer le geyser de la ville et de trouver un motel typique pour refaire le plein, des batteries et de nourriture.

Le chemin était agréable sinon…
Petite pause avant la ville
Motel made in US
Soda Springs - Wayan / 52km / 310m D+ / Total 5864km

Surtout qu’aujourd’hui nous avons une grosse étape au programme : nous avons eu beau tourner la carte dans tous les sens et consulter différents itinéraires, nous avons 70 kilomètres à faire pour le prochain camping! Alors certes nous avons trois routes possibles mais la distance totale reste la même! Alors on se lève tôt et on ne tarde pas à prendre la route. On a quand même prévu de quoi bivouaquer si le camping est vraiment trop loin. Bonne nouvelle tout de même, un petit 26 degrés max est annoncé à la météo. C’est déjà ça. A peine sommes nous sortis de la ville que nous devons déjà modifier nos plans: la route que nous devions prendre est fermée au public! C’est un chemin de chantier avec de gros camions bien chargés qui soulèvent tout un tas de poussière sur leur passage… On va éviter! Du coup, nous poursuivons sur la route principale. Au moins, nous n’aurons pas de mauvaise surprise avec le revêtement : ce sera du bitume tout du long.

Avec une route aussi lisse, nous avancons bien malgré le dénivelé et à midi nous avons déjà parcouru 45 kilomètres !! Par contre difficile de trouver un endroit ombragé… ce n’est pas grave, nous accrochons le tarp entre les vélos et tadam nous sommes abrités du soleil. Nous ne nous attardons pas et les lieux ne se prêtent pas vraiment à la sieste alors on reprend la route. Pas pour longtemps, une belle pluie se met à tomber et nous sortons les coupe-vents. On se dit que maintenant on va pouvoir avancer mais… Aurelie crève ! Une belle vis s’est plantée dans sa roue et bien sûr il continue à pleuvoir. On sort de quoi changer la chambre à air mais c’est toujours compliqué avec le bras de Célian. Du coup les enfants tentent en même temps de faire du stop… Et c’est là que la chance nous sourit: Earl s’arrête avec son énorme pickup qui tire une remorque. Il habite à 5 miles de là et propose de nous amener chez lui pour faire la réparation au sec ! On n’en demande pas plus… Mais vous commencez à connaître les américains : nous faisons la connaissance de son fils qui a vécu 2 ans en France et parle un peu français et ils nous invitent à passer la nuit chez eux!!! Vu les trombes d’eau qui tombent nous ne refusons pas une telle invitation. Et voilà comment nous nous retrouvons au sec et confortablement installés pour une soirée inattendue. Les enfants jouent et nous papotons devant les JO en écoutant la pluie qui continue de tomber dehors. C’est quand même assez improbable de trouver quelqu’un qui parle Français au milieu de l’Idaho sachant qu’il y a une maison tous les 10 miles… Nous adorons ce genre de journée : quand rien n’est prévu tout est possible !

Notre arbre orange !
C’est pas gagné…
Notre sauveur du jour !

2 commentaires

  1. Bonjour à vous 4,
    Je suis étonné et très agréablement surpris. Nous condamnons les américains car ils consomment beaucoup plus que ce dont ils ont besoin et ça a un impact sur la planète indéniable mais reconnaissons-leur leur hospitalité et leur super enthousiasme. Au moins, ils n’hésitent pas à partager cette opulence qui leur fait tant défaut. Nous avons encore beaucoup à apprendre.
    Et comme vous dites dans votre récit:  »c’est quand rien n’est prévu que tout arrive ». Elle est tellement belle et philosophique cette phrase. C’est ce qui rend ce genre de voyage tellement riche. Bonne continuation, plus que 3 semaines à fouler le sol américain 🙁

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